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Rechercher Derniers commentairesavec un peu de retard, merci beaucoup. http://poeguy. centerblog.net
Par poeguy, le 29.05.2023
merci beaucoup. http://poeguy. centerblog.net
Par poeguy, le 29.05.2023
magnifique, très bon choix !
Par Anonyme, le 03.05.2023
magnifique
Par Anonyme, le 10.04.2022
bonjour,
oui, j'ai croisé l'écriture de gérard dans quelques revues comme décharge, comme ça et autrement,..e
Par poeguy, le 03.03.2021
· L'amour des roses: Guillaume Apollinaire
· la fonte des masques: Guy Pique
· Gentil-Bernard
· poésie partout
· Un murmure d'entre les neiges: Anne Hébert
· Un bon copain: Robert Desnos
· André Breton
· Lumière sur les moins que choses: Francis Ponge
· Stéphane Mallarmé
· L'exil, par tout le corps: Emmanuelle Le Cam
· La peine en perles de souvenirs: Bénédicte Destouches
· L'écriture au ras des doigts frémissant: Valérie Rouzeau
· Approche d'une fleur, Anita Endrezze
· Contrepoint : Mahmoud Darwich
· Invitez-moi à passer au soleil: Joyce Mansour
Date de création : 21.10.2020
Dernière mise à jour :
03.02.2025
619 articles
En 1912, venu de Suisse par d'étranges détours, via la Russie et l'Amérique, Louis Frédéric Sauser, qui avait pris le nom de Blaise Cendrars, éblouit Apollinaire avec son long poème les Pâques à New York :
Seigneur, je suis dans le quartier des bons voleurs,
Des vagabonds, des va-nu-pieds, des recéleurs.
Je pense aux deus larrons qui étaient avec vous à la Potence,
Je sais que vous daignez sourire à leur malchance.
Seigneur, l'un voudrait une corde avec un noeud au bout.
Mais ça n'est pas gratis, la corde, ça coûte vingt sous.
Il raisonnait comme un philosophe, ce vieux bandit.
Je lui ai donné de l'opium pour qu'il aille plus vite en paradis.
Je pense aussi en musicien des rues,
Au violoniste aveugle, au manchot qui tourne l'orgue de Barbarie,
A la chanteuse au chapeau de paille avec des roses de papier;
Je sais que ce sont eux qui chantent durant l'éternité.
Seigneur, faîtes-leur l'aumône, autre que de la lueur des becs de gaz,
Seigneur, faites-leur l'aumône de gros sous ici-bas.
Blaise Cendrars ( 1887-1961 )
Poésies complètes, Denoël.
Cendrars disait le monde pour l'avoir parcouru, la civilisation moderne et ses contrastes fabuleux de luxe et de misère, de religion du progrès et superstitions, pour les avoir éprouvés. Sa vie, pour n'être pas exactement conforme à la légende qu'il s'inventa, n'en fut pas moins étonnante. Né à La Chaux-de-Fonds en 1887, il ne s'est pas, à seize ans, enfui de sa famille pour prendre n'importe quel train ; mais il est vrai qu'en 1905 des horlogers suisses l'attendaient à Moscou. En 1910, il suivait les cours de l'université de Berne lorsque à la suite d'un héritage il partit courir l'aventure. Après la guerre de 1914-18, où, engagé dans la Légion étrangère, il laissa sa main droite, Cendrars se voulut homme d'affaires, bourlingua beaucoup et fut un grand romancier après avoir été un grand poète. De 1912 à 1924, les Pâques à New York, la Prose du Transsibérien, les Poèmes élastiques, Documentaires et Feuilles de route avaient, en même temps que les poèmes simultanistes d'Apollinaire, donné à la poésie un langage en accord avec tous les rythmes de la modernité, ceux de la télégraphie sans fil et de la peinture cubiste.